Catalogue de la bibliothèque
La bibliothèque de la Maison de la psychanalyse en Normandie est la bibliothèque de l'Association de la Cause freudienne (ACF-Normandie) et de l'Antenne clinique de Rouen
Le catalogue de la Bibliothèque est en cours de constitution. Vous pouvez y accéder en utilisant la recherche avancée ou le navigateur de périodiques.
Vous pouvez aussi entrer dans la bibliothèque et visiter les étagères, accessibles en bas de la page.
ATTENTION : Pour des raisons réglementaires, il n’est pas possible de télécharger les ouvrages et les textes que présente le catalogue. Nous vous invitons à contacter l’équipe de bibliothécaires pour consulter un ouvrage ou obtenir la copie d’un article.
ATTENTION : Pour des raisons réglementaires, il n’est pas possible de télécharger les ouvrages et les textes que présente le catalogue. Nous vous invitons à contacter l’équipe de bibliothécaires pour consulter un ouvrage ou obtenir la copie d’un article.
Détail de l'éditeur
|
Documents disponibles chez cet éditeur (4)
Affiner la recherche
Le Neveu de Lacan / Jacques-Alain Miller
Titre : Le Neveu de Lacan : Satire Type de document : texte imprimé Auteurs : Jacques-Alain Miller, Auteur Editeur : Verdier Année de publication : 2003 Importance : 386 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86432-390-7 Langues : Français (fre) Sommaire : Avertissement, 7
PREMIÈRE PARTIE
Lindenberg Daniel, fameux pamphlétaire français, 9
DEUXIÈME PARTIE
Le Neveu de Lacan, 61
TROISIÈME PARTIE
Le Journal d’Eusèbe, 103
Eusèbe, 105
Loin de Lindenberg, 115
Comment tirer profit de ses ennemis, 127
Mégère Modernité, 130
L'égarement de notre jouissance, 152
Tombeau de l’Homme-de-gauche, 161
Le sacré n’est plus ce qu’il était, 167
Du discours de la science, 176
Repubblica and The Law, 196
Le destin des marranes, 205
Coma et adieu, 215
Ingérences, 224
Matière grise, 235
Vigueur hybride, 240
Le génie de la nation, 243
Le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même, 251
Sur Carl Schmitt, 256
Le Guide des égarés, 270
Petite digression, par Voltaire, 288
Le dictateur des aveugles, 290
Kafka père et fils…, 299
Opus Dei, 304
Improvisation sur Rerum Novarum, 313
Le rêve d’Eusèbe, 326
La poudre aux yeux, 340
Un effort de poésie, 356
Softly as in a morning sunrise, 3744° de Couverture :
Non pas un pamphlet, mais une satire.
Non pas des ennemis, mais des ridicules.
Un psychanalyste filme le mouvement de la vie intellectuelle et politique au début du vingt et unième siècle. Ce n’est pas sa spécialité, et c’est justement ce qui donne à son sryle une « vigueur hybride ».
Le point de départ: la première page du Monde.
Le 21 novembre 2002, elle est consacrée aux « nouveaux réactionnaires ». Cela, en l’honneur du tout petit livre (96 pages) d’un inconnu, Daniel Lindenberg: il « brouille les familles intellectuelles », assure le journal. JAM trouve cela étrange. Il lit l’ouvrage, y découvre son nom, se pique au jeu, tire le fil jour après jour. Dans l’élan, il réfléchit sur l’actualité, la gauche, la droite, la guerre, publie dans la presse, commente toute une littérature d’hier et d’aujourd’hui. Quête obstinée, à tâtons dans les ténèbres. Elle débouche sur l’invention d’une « Académie des sciences immorales et politiques », la rédaction d’un canular normalien, et un étrange dialogue avec lui-même.
L’auteur croit avoir traversé les apparences. Il se retrouve, non sans gaieté, au pays des merveilles.
Le Neveu de Lacan : Satire [texte imprimé] / Jacques-Alain Miller, Auteur . - Verdier, 2003 . - 386 pages.
ISBN : 978-2-86432-390-7
Langues : Français (fre)
Sommaire : Avertissement, 7
PREMIÈRE PARTIE
Lindenberg Daniel, fameux pamphlétaire français, 9
DEUXIÈME PARTIE
Le Neveu de Lacan, 61
TROISIÈME PARTIE
Le Journal d’Eusèbe, 103
Eusèbe, 105
Loin de Lindenberg, 115
Comment tirer profit de ses ennemis, 127
Mégère Modernité, 130
L'égarement de notre jouissance, 152
Tombeau de l’Homme-de-gauche, 161
Le sacré n’est plus ce qu’il était, 167
Du discours de la science, 176
Repubblica and The Law, 196
Le destin des marranes, 205
Coma et adieu, 215
Ingérences, 224
Matière grise, 235
Vigueur hybride, 240
Le génie de la nation, 243
Le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même, 251
Sur Carl Schmitt, 256
Le Guide des égarés, 270
Petite digression, par Voltaire, 288
Le dictateur des aveugles, 290
Kafka père et fils…, 299
Opus Dei, 304
Improvisation sur Rerum Novarum, 313
Le rêve d’Eusèbe, 326
La poudre aux yeux, 340
Un effort de poésie, 356
Softly as in a morning sunrise, 3744° de Couverture :
Non pas un pamphlet, mais une satire.
Non pas des ennemis, mais des ridicules.
Un psychanalyste filme le mouvement de la vie intellectuelle et politique au début du vingt et unième siècle. Ce n’est pas sa spécialité, et c’est justement ce qui donne à son sryle une « vigueur hybride ».
Le point de départ: la première page du Monde.
Le 21 novembre 2002, elle est consacrée aux « nouveaux réactionnaires ». Cela, en l’honneur du tout petit livre (96 pages) d’un inconnu, Daniel Lindenberg: il « brouille les familles intellectuelles », assure le journal. JAM trouve cela étrange. Il lit l’ouvrage, y découvre son nom, se pique au jeu, tire le fil jour après jour. Dans l’élan, il réfléchit sur l’actualité, la gauche, la droite, la guerre, publie dans la presse, commente toute une littérature d’hier et d’aujourd’hui. Quête obstinée, à tâtons dans les ténèbres. Elle débouche sur l’invention d’une « Académie des sciences immorales et politiques », la rédaction d’un canular normalien, et un étrange dialogue avec lui-même.
L’auteur croit avoir traversé les apparences. Il se retrouve, non sans gaieté, au pays des merveilles.
Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100611 JAM Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Jacques-Alain Miller (JAM) Exclu du prêt 100624 JAM Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Jacques-Alain Miller (JAM) Exclu du prêt L'objet du siècle / Gérard Wajcman
Titre : L'objet du siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : Gérard Wajcman, Auteur Editeur : Verdier Année de publication : 1998 Collection : Philia Importance : 258 pages ISBN/ISSN/EAN : 2864322993 Langues : Français (fre) Sommaire : Après les ruines (I – 13), 7
L’oeuvre de l’art (I – 7), 27
Des objets à l’objet (I – 21), 41
Rien à voir (I – 18), 91
Fenêtre sur (I – 2), 135
Retour vers le réel (I – 5), 157
La ressemblance moderne (I – 5), 171
Absence du XX° siècle (I – 11), 189
Dur désir de regarder (I – 23), 213
Éthique du visible (I – 15), 2214° de Couverture : Et s‘il venait à l’esprit de désigner parmi tous les objets du monde celui qui serait l’Objet du XXe siècle? l’Objet moderne?
Que dans ce siècle de triomphe des objets on se tourne d’abord vers l’art, ce n’est pas pour faire joli, mais parce que les oeuvres d’art sont des objets un peu spéciaux : des objets qui pensent et qui font voir — spécialement ce que c’est qu’un objet. Un genre de lunettes intelligentes.
Et ce que des oeuvres inaugurales de l’art de ce siècle nous découvrent — merci Duchamp ! vive Malevitch ! —, c’est une chose assez curieuse, des objets tout tissés d’absence, au point qu’objet et absence d’objet ce serait presque tout un. On dira que l’absence ce n’est pas vraiment un objet, pas comme une chaise ou un ours en peluche. Objet subtil, mal visible, peut-être, mais qui niera qu’on s’y cogne parfois durement? Et comment ne pas buter contre le fait qu‘au coeur même de ce siècle se sont dressées des usines à absence, conçues pour fabriquer de l'absence comme des savonnettes? Auschwitz & Cie.
Que le siècle de l’objet aura autant été le siècle de l'absence, voilà l’idée. Que l'art nous montre ça, voilà le soupçon.
Nos sociétés font tout pour nous distraire. C’est gentil. Fermez les yeux, telle est l’invitation au sommeil dont elles nous bercent. Je tiens que l’art de ce temps convie à autre chose : à ouvrir l'oeil, et regarder le siècle. C’est dur, mais juste.L'objet du siècle [texte imprimé] / Gérard Wajcman, Auteur . - Verdier, 1998 . - 258 pages. - (Philia) .
ISSN : 2864322993
Langues : Français (fre)
Sommaire : Après les ruines (I – 13), 7
L’oeuvre de l’art (I – 7), 27
Des objets à l’objet (I – 21), 41
Rien à voir (I – 18), 91
Fenêtre sur (I – 2), 135
Retour vers le réel (I – 5), 157
La ressemblance moderne (I – 5), 171
Absence du XX° siècle (I – 11), 189
Dur désir de regarder (I – 23), 213
Éthique du visible (I – 15), 2214° de Couverture : Et s‘il venait à l’esprit de désigner parmi tous les objets du monde celui qui serait l’Objet du XXe siècle? l’Objet moderne?
Que dans ce siècle de triomphe des objets on se tourne d’abord vers l’art, ce n’est pas pour faire joli, mais parce que les oeuvres d’art sont des objets un peu spéciaux : des objets qui pensent et qui font voir — spécialement ce que c’est qu’un objet. Un genre de lunettes intelligentes.
Et ce que des oeuvres inaugurales de l’art de ce siècle nous découvrent — merci Duchamp ! vive Malevitch ! —, c’est une chose assez curieuse, des objets tout tissés d’absence, au point qu’objet et absence d’objet ce serait presque tout un. On dira que l’absence ce n’est pas vraiment un objet, pas comme une chaise ou un ours en peluche. Objet subtil, mal visible, peut-être, mais qui niera qu’on s’y cogne parfois durement? Et comment ne pas buter contre le fait qu‘au coeur même de ce siècle se sont dressées des usines à absence, conçues pour fabriquer de l'absence comme des savonnettes? Auschwitz & Cie.
Que le siècle de l’objet aura autant été le siècle de l'absence, voilà l’idée. Que l'art nous montre ça, voilà le soupçon.
Nos sociétés font tout pour nous distraire. C’est gentil. Fermez les yeux, telle est l’invitation au sommeil dont elles nous bercent. Je tiens que l’art de ce temps convie à autre chose : à ouvrir l'oeil, et regarder le siècle. C’est dur, mais juste.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100167 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt Les penchants criminels de l'Europe démocratique / Jean-Claude Milner
Titre : Les penchants criminels de l'Europe démocratique Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Claude Milner, Auteur Editeur : Verdier Année de publication : 2003 Collection : Le séminaire de Jérusalem Importance : 162 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86432-401-0 Langues : Français (fre) Sommaire :
Avant-propos, 7
Introduction, 9
I. Les pièges du tout, 17
II. L'Europe, la politique et la démocratie, 27
III. La solution définitive, 47
IV. L'instant de 45, 61
V. L'Europe illimitée, 81
VI. Le nom juif, 103
Conclusion, 127
Éclaircissements, 131
4° de Couverture :
Le couple problème/solution a déterminé l'histoire du nom juif en Europe. Le nazisme n’a fait qu'en disposer la forme ultime.
L'Europe ne peut pas feindre l'ignorance. D'autant moins que son unification, tant admirée, est la conséquence directe de l'opération hitlérienne.
Car il faut conclure. Dans l'espace que dominait Hitler, c'est-à-dire sur la quasi-totalité de l'Europe continentale, l'extermination des Juifs a été accomplie. Ce que les experts politiques, depuis 1815,
tenaient pour un problème difficile à résoudre avait, du même coup, disparu — en fumée. Les choses sérieuses pouvaient commencer.
Aujourd'hui, le chemin est parcouru. L'Europe est présente au monde, au point de s'y arroger des missions. Une entre autres : faire régner la paix entre les hommes de bonne volonté. De ces derniers,
cependant, les Juifs ne font pas partie. C'est qu'ils portent en eux la marque ineffaçable de la guerre. L'Europe, héroïne de la paix en tous lieux, ne peut que se défier d'eux, où qu'ils soient. Elle ne peut
qu'être profondément anti-juive.
Les porteurs du nom juif devraient s'interroger. Depuis l'ère des Lumières, ils s'étaient pensés en fonction de l'Europe.
La persistance du nom juif au travers de l'histoire, la continuité des haines qu'il soulevait, tout cela devait trouver une explication dont les termes soient acceptables par l'Europe. Si celle-ci a basculé dans un antijudaïsme de structure, alors tout doit être repris depuis le début. Comment le nom juif a-t-il persisté ? Par un support à la fois matériel et littéral dont l'Europe ne veut rien savoir : la continuité de l'étude. Comment l'étude a-t-elle continué ? Par une voie dont l'Europe moderne ne veut rien savoir: la décision des parents que leur enfant aille vers l'étude. Pourquoi la haine ? Parce qu'en dernière instance, le nom juif, dans ses continuités,rassemble les quatre termes que l'humanité de l'avenir souhaite vider de tout sens: homme/femme/parents/enfant.
Les penchants criminels de l'Europe démocratique [texte imprimé] / Jean-Claude Milner, Auteur . - Verdier, 2003 . - 162 pages. - (Le séminaire de Jérusalem) .
ISBN : 978-2-86432-401-0
Langues : Français (fre)
Sommaire :
Avant-propos, 7
Introduction, 9
I. Les pièges du tout, 17
II. L'Europe, la politique et la démocratie, 27
III. La solution définitive, 47
IV. L'instant de 45, 61
V. L'Europe illimitée, 81
VI. Le nom juif, 103
Conclusion, 127
Éclaircissements, 131
4° de Couverture :
Le couple problème/solution a déterminé l'histoire du nom juif en Europe. Le nazisme n’a fait qu'en disposer la forme ultime.
L'Europe ne peut pas feindre l'ignorance. D'autant moins que son unification, tant admirée, est la conséquence directe de l'opération hitlérienne.
Car il faut conclure. Dans l'espace que dominait Hitler, c'est-à-dire sur la quasi-totalité de l'Europe continentale, l'extermination des Juifs a été accomplie. Ce que les experts politiques, depuis 1815,
tenaient pour un problème difficile à résoudre avait, du même coup, disparu — en fumée. Les choses sérieuses pouvaient commencer.
Aujourd'hui, le chemin est parcouru. L'Europe est présente au monde, au point de s'y arroger des missions. Une entre autres : faire régner la paix entre les hommes de bonne volonté. De ces derniers,
cependant, les Juifs ne font pas partie. C'est qu'ils portent en eux la marque ineffaçable de la guerre. L'Europe, héroïne de la paix en tous lieux, ne peut que se défier d'eux, où qu'ils soient. Elle ne peut
qu'être profondément anti-juive.
Les porteurs du nom juif devraient s'interroger. Depuis l'ère des Lumières, ils s'étaient pensés en fonction de l'Europe.
La persistance du nom juif au travers de l'histoire, la continuité des haines qu'il soulevait, tout cela devait trouver une explication dont les termes soient acceptables par l'Europe. Si celle-ci a basculé dans un antijudaïsme de structure, alors tout doit être repris depuis le début. Comment le nom juif a-t-il persisté ? Par un support à la fois matériel et littéral dont l'Europe ne veut rien savoir : la continuité de l'étude. Comment l'étude a-t-elle continué ? Par une voie dont l'Europe moderne ne veut rien savoir: la décision des parents que leur enfant aille vers l'étude. Pourquoi la haine ? Parce qu'en dernière instance, le nom juif, dans ses continuités,rassemble les quatre termes que l'humanité de l'avenir souhaite vider de tout sens: homme/femme/parents/enfant.
Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 103393 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt 103402 AUTR Livre Réserve Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt Le triple du plaisir / Jean-Claude Milner
Titre : Le triple du plaisir Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Claude Milner, Auteur Editeur : Verdier Année de publication : 1997 Collection : Philosophie Importance : 98 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86432-265-8 Langues : Français (fre) Sommaire :
I. DÉFINITIONS ............... ..9
II. LE MONDE ANTIQUE ........................................... 15
III. LE MONDE ANTIQUE ET LE TRIPLE DU PLAISIR ....... 21
Le plaisir ......................................................... 23
L’acte sexuel ..................................................... 36
L’amour .........................................................r>IV. NOUAGES ANTIQUES ............................................ .. 47
Le grand stratagème ......................................... 53
La grande stratégie ........................................... 58
V. L’AXIOMATIQUE MODERNE .................................... .. 63
VI. LES TRANSACTIONS DU PLAISIR .................
La marchandise ............................................... 75
La sexualité ..................................................... 77
La chose freudienne
Les retours du grand stratagème ..................... 81
VII. AMERS EMBARRAS .............................................. 874° de Couverture : La pensée antique s’était formé du plaisir une représentation construite. Un paradigme: étancher sa soif, assouvir sa faim.
Un axiome: le plaisir est incorporation. On ne peut saisir ce que cela entraîne qu’en distinguant, de part et d’autre du plaisir, deux autres termes: l’acte sexuel et l’amour.
Plaisir, coït, amour constituent ainsi le triple du plaisir. Si le plaisir est incorporation, les termes peuvent-ils se combiner harmonieusement ? Telle est la question des sages. Elle recèle un piège : au régime de l'incorporation, plaisir et coït jamais ne se noueront. Ou: il n’y a pas de plaisir sexuel.
La philosophie propose ses solutions. Platon d’un côté: chasteté, prédilection, amours masculines ; Lucrèce de l’autre: multiplication des contacts, indifférence, amours féminines tout autant que masculines. Si opposées qu’elles soient, les deux solutions s’inscrivent dans un même paradigme, fondé sur la même évidence.
Voilà précisément ce que les modernes refusent. Nous sommes tous bien convaincus que le plaisir sexuel est possible en droit. C’est là le symptôme d’un bouleversement. Il a des conséquences. Une au moins: nous ne pensons plus le plaisir au registre de l'incorporation, mais au registre de l’usage. Témoignent du changement, la théorie marxiste de la valeur et la théorie freudienne du fétichisme. Ainsi le plaisir devient—il de part en part marchand et la marchandise devient
l'alphabet du plaisir.
À un tel univers, le charme fait grandement défaut. Aussi la
philosophie revient-elle et notamment Platon. Emmailloté le plus souvent dans les langes académiques, réduit à des bêlements plaintifs, il arrive parfois qu’il fasse entendre son discours avec une violence digne de lui. C’est le moment de Sade, de Baudelaire, de Pasolini, de Foucault. Ne trouvera-t—on cependant, pour nous délivrer, que les cygnes d’autrefois, pris dans les glaces de notre temps et condamnés au sol dur ? Je ne le crois pas.
Le triple du plaisir [texte imprimé] / Jean-Claude Milner, Auteur . - Verdier, 1997 . - 98 pages. - (Philosophie) .
ISBN : 978-2-86432-265-8
Langues : Français (fre)
Sommaire :
I. DÉFINITIONS ............... ..9
II. LE MONDE ANTIQUE ........................................... 15
III. LE MONDE ANTIQUE ET LE TRIPLE DU PLAISIR ....... 21
Le plaisir ......................................................... 23
L’acte sexuel ..................................................... 36
L’amour .........................................................r>IV. NOUAGES ANTIQUES ............................................ .. 47
Le grand stratagème ......................................... 53
La grande stratégie ........................................... 58
V. L’AXIOMATIQUE MODERNE .................................... .. 63
VI. LES TRANSACTIONS DU PLAISIR .................
La marchandise ............................................... 75
La sexualité ..................................................... 77
La chose freudienne
Les retours du grand stratagème ..................... 81
VII. AMERS EMBARRAS .............................................. 874° de Couverture : La pensée antique s’était formé du plaisir une représentation construite. Un paradigme: étancher sa soif, assouvir sa faim.
Un axiome: le plaisir est incorporation. On ne peut saisir ce que cela entraîne qu’en distinguant, de part et d’autre du plaisir, deux autres termes: l’acte sexuel et l’amour.
Plaisir, coït, amour constituent ainsi le triple du plaisir. Si le plaisir est incorporation, les termes peuvent-ils se combiner harmonieusement ? Telle est la question des sages. Elle recèle un piège : au régime de l'incorporation, plaisir et coït jamais ne se noueront. Ou: il n’y a pas de plaisir sexuel.
La philosophie propose ses solutions. Platon d’un côté: chasteté, prédilection, amours masculines ; Lucrèce de l’autre: multiplication des contacts, indifférence, amours féminines tout autant que masculines. Si opposées qu’elles soient, les deux solutions s’inscrivent dans un même paradigme, fondé sur la même évidence.
Voilà précisément ce que les modernes refusent. Nous sommes tous bien convaincus que le plaisir sexuel est possible en droit. C’est là le symptôme d’un bouleversement. Il a des conséquences. Une au moins: nous ne pensons plus le plaisir au registre de l'incorporation, mais au registre de l’usage. Témoignent du changement, la théorie marxiste de la valeur et la théorie freudienne du fétichisme. Ainsi le plaisir devient—il de part en part marchand et la marchandise devient
l'alphabet du plaisir.
À un tel univers, le charme fait grandement défaut. Aussi la
philosophie revient-elle et notamment Platon. Emmailloté le plus souvent dans les langes académiques, réduit à des bêlements plaintifs, il arrive parfois qu’il fasse entendre son discours avec une violence digne de lui. C’est le moment de Sade, de Baudelaire, de Pasolini, de Foucault. Ne trouvera-t—on cependant, pour nous délivrer, que les cygnes d’autrefois, pris dans les glaces de notre temps et condamnés au sol dur ? Je ne le crois pas.
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100079 AUTR Livre Etagères de la Maison de la psychanalyse Autres auteurs (AUTR) Exclu du prêt