Titre : |
Ethique de la différence sexuelle |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Luce Irigaray, Auteur |
Editeur : |
Les éditions de minuit |
Année de publication : |
1984 |
Collection : |
Critique |
Importance : |
202 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7073-0680-7 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
CALENDRIER DES COURS
I
21 septembre 1982, 15 heures. — La différence sexuelle, 13
22 septembre 1982, 11 heures. — L’amour sorcier (Lecture de Platon. Le Banquet, « Discours de Diotime »), 27
22 septembre 1982, 15 heures. — Le lieu, l’intervalle (Lecture d’Aristote, Physique IV, 2, 3, 4, 5), 41
II
19 octobre 1982, 15 heures. — L’amour de soi, 63
20 octobre 1982, 11 heures. — L’admiration (Lecture de Descartes. Les passions de l’âme, art. 53), 75
20 octobre 1982, 15 heures. — L’enveloppe (Lecture de Spinoza. L’éthique, « De Dieu »), 85
III
16 novembre 1982, 15 heures. — L’amour du même, l’amour de l’Autre, 97
17 novembre 1982, 11 heures et 15 heures. — Lecture de Hegel par les étudiantes en philosophie de l’université de Nimègue : la Phénoménologie de l’esprit, VI, « L’esprit, A, a, Le monde éthique, La loi humaine et la loi divine, l’homme et la femme » (non repris ici)
18 novembre 1982, 15 heures. — Ethique de la différence sexuelle, 113
IV
13 décembre 1982, 15 heures. — L’amour de l’autre, 127
14 décembre 1982, 11 heures. — L’invisible de la chair (Lecture de Merleau-Ponty. Le visible et l’invisible, « L’entrelacs - le chiasme »), 143
14 décembre 1982, 15 heures. — Fécondité de la caresse (Lecture de Lévinas. Totalité et infini, Section IV, B, « Phénoménologie de l’éros »), 173
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4° de Couverture : |
L'homme et la femme demeurent plus étrangers l'un à l’autre que ne le sont à chacun l'animal, la plante, la pierre, l'univers, les dieux. Cet irréductible de l'un à l'autre s'oublie sans cesse et s'organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. A peine se font-elles signe de chaque côté d'un miroir qui n'appartient ni à l'une ni à l'autre, d'un abîme infernal ou céleste, d'une proximité que plus rien ne signifie. A moins qu'elles ne se détournent délibérément l'une de l'autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique.
Ni la femme ni l'homme n'ont construit un territoire qui leur permette d'habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s'étreindre, s'aimer, créer ensemble. Mais la constitution d'une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d'étranges détours, s'arrête à l'écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s'efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d'autres selon la taille. la forme, la couleur, la quantité, le nombre… Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n'abordons souvent qu'à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils. leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous.
La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques « secondes » : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d'un original qui reste dans l'ombre. et qui vaut d'être interrogé avant d'être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi.
Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l’insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s'imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s’ignore monopole d'une « philosophie première » — Vérité.
Luce lrigaray.
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Ethique de la différence sexuelle [texte imprimé] / Luce Irigaray, Auteur . - Les éditions de minuit, 1984 . - 202 pages. - ( Critique) . ISBN : 978-2-7073-0680-7 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
CALENDRIER DES COURS
I
21 septembre 1982, 15 heures. — La différence sexuelle, 13
22 septembre 1982, 11 heures. — L’amour sorcier (Lecture de Platon. Le Banquet, « Discours de Diotime »), 27
22 septembre 1982, 15 heures. — Le lieu, l’intervalle (Lecture d’Aristote, Physique IV, 2, 3, 4, 5), 41
II
19 octobre 1982, 15 heures. — L’amour de soi, 63
20 octobre 1982, 11 heures. — L’admiration (Lecture de Descartes. Les passions de l’âme, art. 53), 75
20 octobre 1982, 15 heures. — L’enveloppe (Lecture de Spinoza. L’éthique, « De Dieu »), 85
III
16 novembre 1982, 15 heures. — L’amour du même, l’amour de l’Autre, 97
17 novembre 1982, 11 heures et 15 heures. — Lecture de Hegel par les étudiantes en philosophie de l’université de Nimègue : la Phénoménologie de l’esprit, VI, « L’esprit, A, a, Le monde éthique, La loi humaine et la loi divine, l’homme et la femme » (non repris ici)
18 novembre 1982, 15 heures. — Ethique de la différence sexuelle, 113
IV
13 décembre 1982, 15 heures. — L’amour de l’autre, 127
14 décembre 1982, 11 heures. — L’invisible de la chair (Lecture de Merleau-Ponty. Le visible et l’invisible, « L’entrelacs - le chiasme »), 143
14 décembre 1982, 15 heures. — Fécondité de la caresse (Lecture de Lévinas. Totalité et infini, Section IV, B, « Phénoménologie de l’éros »), 173
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4° de Couverture : |
L'homme et la femme demeurent plus étrangers l'un à l’autre que ne le sont à chacun l'animal, la plante, la pierre, l'univers, les dieux. Cet irréductible de l'un à l'autre s'oublie sans cesse et s'organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. A peine se font-elles signe de chaque côté d'un miroir qui n'appartient ni à l'une ni à l'autre, d'un abîme infernal ou céleste, d'une proximité que plus rien ne signifie. A moins qu'elles ne se détournent délibérément l'une de l'autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique.
Ni la femme ni l'homme n'ont construit un territoire qui leur permette d'habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s'étreindre, s'aimer, créer ensemble. Mais la constitution d'une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d'étranges détours, s'arrête à l'écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s'efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d'autres selon la taille. la forme, la couleur, la quantité, le nombre… Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n'abordons souvent qu'à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils. leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous.
La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques « secondes » : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d'un original qui reste dans l'ombre. et qui vaut d'être interrogé avant d'être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi.
Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l’insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s'imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s’ignore monopole d'une « philosophie première » — Vérité.
Luce lrigaray.
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