Titre : |
La politique des choses |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Claude Milner, Auteur |
Editeur : |
Navarin éditeur |
Année de publication : |
2005 |
Importance : |
66 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-916124-00-1 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
Chapitre I – Une nouveauté dans le contrôle, 5
Chapitre II – Politique des choses et politique des hommes, 19
Chapitre III – Mensonges de l’expertise, 35
Chapitre IV – Obéissance ou libertés ?, 49 |
4° de Couverture : |
Depuis le XIXe siècle au moins, de bons esprits avancent l'hypothèse que le gouvernement est décidément une affaire trop sérieuse pour le confier aux êtres parlants.
Mieux vaudrait le confier aux choses. Elles se gouvernent toutes seules ; pourquoi ne gouverneraient-elles pas les hommes ? Le politique le plus sage serait alors celui qui explique ce que veulent les choses ; l’expert le plus sérieux se bornerait à traduire ce qu’elles disent ; la stratégie la plus prometteuse se donnerait pour programme la transformation acceptée des hommes en choses.
L’évaluation trouve là son lieu. À chaque étape, elle met en place les procédures les plus efficaces pour que s’établisse l’absolu gouvernement des choses. Non seulement elle saisit les hommes dans leurs activités extérieures évaluer les conduites, les résultats, les productions, bref, ce qu’on appelait jadis les oeuvres -, mais elle saisit les hommes au plus intime de leurs secrets. Aujourd’hui, on se prépare à évaluer les sujets comme sujets. À les frapper pour toujours du sceau de l'inerte. Plus radicalement qu’aucun de ses prédécesseurs, l’homme de l’évaluation est devenu chose, la dernière des choses, la plus passive d’entre elles, le jouet de toutes les forces qui passent.
Il est question ici de la politique du siècle à venir. |
La politique des choses [texte imprimé] / Jean-Claude Milner, Auteur . - Navarin éditeur, 2005 . - 66 pages. ISBN : 978-2-916124-00-1 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
Chapitre I – Une nouveauté dans le contrôle, 5
Chapitre II – Politique des choses et politique des hommes, 19
Chapitre III – Mensonges de l’expertise, 35
Chapitre IV – Obéissance ou libertés ?, 49 |
4° de Couverture : |
Depuis le XIXe siècle au moins, de bons esprits avancent l'hypothèse que le gouvernement est décidément une affaire trop sérieuse pour le confier aux êtres parlants.
Mieux vaudrait le confier aux choses. Elles se gouvernent toutes seules ; pourquoi ne gouverneraient-elles pas les hommes ? Le politique le plus sage serait alors celui qui explique ce que veulent les choses ; l’expert le plus sérieux se bornerait à traduire ce qu’elles disent ; la stratégie la plus prometteuse se donnerait pour programme la transformation acceptée des hommes en choses.
L’évaluation trouve là son lieu. À chaque étape, elle met en place les procédures les plus efficaces pour que s’établisse l’absolu gouvernement des choses. Non seulement elle saisit les hommes dans leurs activités extérieures évaluer les conduites, les résultats, les productions, bref, ce qu’on appelait jadis les oeuvres -, mais elle saisit les hommes au plus intime de leurs secrets. Aujourd’hui, on se prépare à évaluer les sujets comme sujets. À les frapper pour toujours du sceau de l'inerte. Plus radicalement qu’aucun de ses prédécesseurs, l’homme de l’évaluation est devenu chose, la dernière des choses, la plus passive d’entre elles, le jouet de toutes les forces qui passent.
Il est question ici de la politique du siècle à venir. |
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