Titre : |
L'individu incertain |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Alain Ehrenberg, Auteur |
Editeur : |
Hachette Littératures |
Année de publication : |
1999 |
Collection : |
Pluriel |
Importance : |
354 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-01-278964-7 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
L’individu en France ou la responsabilité incertaine. Anatomie d’une question, 13
Entre aventure entrepreneuriale et dépression nerveuse : la charnière des années 80, 15. — Division du social et division du sujet : la décomposition du modèle politique français et la question de l’individu, 20. — Subjectivité et responsabilité : vers une société de désinhibition, 23. — Pour une anthropologie critique de la démocratie, 25.
Première partie
SISTER MORPHINE ET MISS PROZAC, 31
Les drogues, condensateurs des incertitudes de la responsabilité, 37
1. La guerre à l’intérieur de soi, 41
Alcool public, drogue privée : Le grand partage entre ivresse et santé absolue, 42
L’invention d'un univers de sensations identitaires, 42. — Le lubrifiant de la sociabilité populaire, 48.
Victimes du produit et victimes de soi-même, 53
La douleur. le confort et le vice, 54. — Secousse consommatoire et pathologie de la volonté, 58.
Les techniques de soi entre indétermination démocratique et procès de civilisation, 63
2. Abstinence et République, 69
L 628, une loi réactionnaire ?, 71
Feeling : une imagerie américaine dans l’histoire française, 75
Fumeurs de joints contre épaves à whisky, 78.
La privacy française, 80
De l’anti-individualisme..., 80. — ...aux saturnales de la vie privée, 84. — Le bien-être : vie personnelle ou vie collective ?, 88.
La diffusion d’un fléau social, 92
Clinique, droit pénal et République, 96
Une justice thérapeutique ?, 98. — Une loi républicaine, 102.
3. Troubles dans l ’humeur, 107
Le procès français de la méthadone, 111
Qu’est-ce qu’un substitué ?, 121
Psychic-building : l’individu comme mode d’action et l’extension de la notion de drogue, 124
La grande transformation, 125. — Les dépendances confortables, 127. — Les tensions de l’héroïne et du cannabis, 129.
L’individu handicapé ou l’au-delà du normal et du pathologique, 133
De la dépendance au produit à la dépendance au corps, 133. — Le Prozac, mythe de la drogue parfaite, 141. — Le psychotique est-il un modèle d'avenir ?, 151.
Penser la distance à soi, 154
La confusion des lois, le palliatif et la justice, 157.
Deuxième partie
LA TELEVISION, TERMINAL RELATIONNEL, 166
4. Le spectacle de réalité, 175
Mutations dans le divertissement et le populaire, 176
Querelles dans la télévision, 178. — L'accès à l’image : du mérite de quelques-uns au droit de chacun, 182.
Le mythe de la parole parfaite, 186
La généralisation du témoignage de vie, 187. — La synthèse de l’assistance et du romanesque, 192.
Les trois traits de l’authenticité, 195
La valeur de l’exemple, 196. — L’héroïsation du quelconque, 198. — L’entreprise de services relationnels, 200.
5. Entre robinet à images et médiation technique, 207
Le téléspectateur entre élève, citoyen et consommateur, 209
Le symbole de la culture commerciale, 212. — La télévision, l'opinion et l’action, 216. — Communiquer les qualités privées de l'homme politique, 219.
La diffusion du conseil de vie : de la recette pratique à la responsabilité de soi, 222
Le dialogue, condition du bonheur, 224. — Public et privé : flexibilités et déchirures, 229.
L’électronisation de la relation, 233
Une pièce maîtresse, l’interactivité, 234. — Abondance relationnelle, 239
Le téléspectateur imaginé et la publicisation de l’homme privé, 241
6. Le terminal relationnel, 247
La question de L’Amour en danger : « Suis-je normal ? », 249
Femmes et hommes, comment devenir des individus ?, 253 — Intimité communiquée/intériorité représentée, 258.
La réponse de Bas les masques : « Je suis normal », 263
Montrer un projet en chacun, 264. — Une solidarité d'individu à individu. 270.
Cyberespace, new age électronique, 274
Trop de programmes. moins de télé ?, 275. — Machines à relations : de l’objet hiérarchique à l’objet médiateur, 277. — Machines à sensations : le moi est un territoire électronique. 286.
Terminal relationnel, représentation et communication : fusion des images, 294
La distance qui fait lien : politique et individualisme, 303
Frontières imprécises et distances incertaines, 304. — La désinhibition et la modification du contrat social. 307.
Notes, 315
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4° de Couverture : |
L’individu est aujourd'hui amené à assumer des responsabilités croissantes : la politique semble perdre son monopole de prise en charge collective des destins individuels, la vie privée n’est plus structurée par des règles stables et des rapports d'autorité. L'estime de soi et la disponibilité à autrui deviennent des atouts majeurs.
La subjectivité envahit donc la place publique et investit largement la technique, qu’elle soit pharmacologique (drogues illicites, tranquillisants, antidépresseurs) ou électronique (interactivité, reality-shows, cyberespace). La restauration de la sensation de soi que procure le psychotrope et la mise en scène de soi qu’amplifie la télévision sont révélatrices des tensions de nos sociétés, écartelées entre la conquête et la souffrance. Nous sommes entrés dans l’âge de l’individu incertain.
Alain Ehrenberg, sociologue, est chercheur au CETSAH, co-directeur du Groupement de recherche « Psychotropes, Politique, Société » au CNRS. Ces mythologies de l’individu souffrant font suite à celles de l’individu conquérant (Le Culte de la performance, Hachette Littératures, coll. Pluriel, 1996). |
L'individu incertain [texte imprimé] / Alain Ehrenberg, Auteur . - Hachette Littératures, 1999 . - 354 pages. - ( Pluriel) . ISBN : 978-2-01-278964-7 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
L’individu en France ou la responsabilité incertaine. Anatomie d’une question, 13
Entre aventure entrepreneuriale et dépression nerveuse : la charnière des années 80, 15. — Division du social et division du sujet : la décomposition du modèle politique français et la question de l’individu, 20. — Subjectivité et responsabilité : vers une société de désinhibition, 23. — Pour une anthropologie critique de la démocratie, 25.
Première partie
SISTER MORPHINE ET MISS PROZAC, 31
Les drogues, condensateurs des incertitudes de la responsabilité, 37
1. La guerre à l’intérieur de soi, 41
Alcool public, drogue privée : Le grand partage entre ivresse et santé absolue, 42
L’invention d'un univers de sensations identitaires, 42. — Le lubrifiant de la sociabilité populaire, 48.
Victimes du produit et victimes de soi-même, 53
La douleur. le confort et le vice, 54. — Secousse consommatoire et pathologie de la volonté, 58.
Les techniques de soi entre indétermination démocratique et procès de civilisation, 63
2. Abstinence et République, 69
L 628, une loi réactionnaire ?, 71
Feeling : une imagerie américaine dans l’histoire française, 75
Fumeurs de joints contre épaves à whisky, 78.
La privacy française, 80
De l’anti-individualisme..., 80. — ...aux saturnales de la vie privée, 84. — Le bien-être : vie personnelle ou vie collective ?, 88.
La diffusion d’un fléau social, 92
Clinique, droit pénal et République, 96
Une justice thérapeutique ?, 98. — Une loi républicaine, 102.
3. Troubles dans l ’humeur, 107
Le procès français de la méthadone, 111
Qu’est-ce qu’un substitué ?, 121
Psychic-building : l’individu comme mode d’action et l’extension de la notion de drogue, 124
La grande transformation, 125. — Les dépendances confortables, 127. — Les tensions de l’héroïne et du cannabis, 129.
L’individu handicapé ou l’au-delà du normal et du pathologique, 133
De la dépendance au produit à la dépendance au corps, 133. — Le Prozac, mythe de la drogue parfaite, 141. — Le psychotique est-il un modèle d'avenir ?, 151.
Penser la distance à soi, 154
La confusion des lois, le palliatif et la justice, 157.
Deuxième partie
LA TELEVISION, TERMINAL RELATIONNEL, 166
4. Le spectacle de réalité, 175
Mutations dans le divertissement et le populaire, 176
Querelles dans la télévision, 178. — L'accès à l’image : du mérite de quelques-uns au droit de chacun, 182.
Le mythe de la parole parfaite, 186
La généralisation du témoignage de vie, 187. — La synthèse de l’assistance et du romanesque, 192.
Les trois traits de l’authenticité, 195
La valeur de l’exemple, 196. — L’héroïsation du quelconque, 198. — L’entreprise de services relationnels, 200.
5. Entre robinet à images et médiation technique, 207
Le téléspectateur entre élève, citoyen et consommateur, 209
Le symbole de la culture commerciale, 212. — La télévision, l'opinion et l’action, 216. — Communiquer les qualités privées de l'homme politique, 219.
La diffusion du conseil de vie : de la recette pratique à la responsabilité de soi, 222
Le dialogue, condition du bonheur, 224. — Public et privé : flexibilités et déchirures, 229.
L’électronisation de la relation, 233
Une pièce maîtresse, l’interactivité, 234. — Abondance relationnelle, 239
Le téléspectateur imaginé et la publicisation de l’homme privé, 241
6. Le terminal relationnel, 247
La question de L’Amour en danger : « Suis-je normal ? », 249
Femmes et hommes, comment devenir des individus ?, 253 — Intimité communiquée/intériorité représentée, 258.
La réponse de Bas les masques : « Je suis normal », 263
Montrer un projet en chacun, 264. — Une solidarité d'individu à individu. 270.
Cyberespace, new age électronique, 274
Trop de programmes. moins de télé ?, 275. — Machines à relations : de l’objet hiérarchique à l’objet médiateur, 277. — Machines à sensations : le moi est un territoire électronique. 286.
Terminal relationnel, représentation et communication : fusion des images, 294
La distance qui fait lien : politique et individualisme, 303
Frontières imprécises et distances incertaines, 304. — La désinhibition et la modification du contrat social. 307.
Notes, 315
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4° de Couverture : |
L’individu est aujourd'hui amené à assumer des responsabilités croissantes : la politique semble perdre son monopole de prise en charge collective des destins individuels, la vie privée n’est plus structurée par des règles stables et des rapports d'autorité. L'estime de soi et la disponibilité à autrui deviennent des atouts majeurs.
La subjectivité envahit donc la place publique et investit largement la technique, qu’elle soit pharmacologique (drogues illicites, tranquillisants, antidépresseurs) ou électronique (interactivité, reality-shows, cyberespace). La restauration de la sensation de soi que procure le psychotrope et la mise en scène de soi qu’amplifie la télévision sont révélatrices des tensions de nos sociétés, écartelées entre la conquête et la souffrance. Nous sommes entrés dans l’âge de l’individu incertain.
Alain Ehrenberg, sociologue, est chercheur au CETSAH, co-directeur du Groupement de recherche « Psychotropes, Politique, Société » au CNRS. Ces mythologies de l’individu souffrant font suite à celles de l’individu conquérant (Le Culte de la performance, Hachette Littératures, coll. Pluriel, 1996). |
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