Titre : |
Freud, les juifs, les allemands |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Georges Zimra, Auteur |
Editeur : |
Editions Eres |
Année de publication : |
2002 |
Collection : |
Point hors ligne |
Importance : |
322 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7492-0051-4 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
INTRODUCTION, 9
HISTOIRE ET MÉMOIRE JUIVES, 23
Le temps hors du temps, 23
Le messianisme : une ponctuation de la temporalité, 28
Le messianisme : figure des Lumières ?, 32
Dans le ghetto, 37
L'expérience singulière, 41
VERS L'ÉMANCIPATION, 47
En passer d'abord par Spinoza, 47
De la régénération morale à la réforme politique, 52
Les voix de la raison, 60
De l'émancipation à l'assimilation, 66
De l'assimilation à la haine de soi, 73
ALLEMANDS, JUIFS, ET ALLEMANDS, 77
La Wissenchaft des Judentums, 77
La sécularisation du judaïsme, 85
La fabrique identitaire, 93
Juifs et/ou Allemands, symbiose ou ratage ?, 101
FREUD ET LE JUDAÏSME
Vienne au temps de la psychanalyse, 107
Du monothéisme à la "religionde la science", 118
Juif ou Allemand, 126
La psychanalyse est-elle une "scince juive" ?, 135
Rome, Athènes, Jérusalem, 140
L'ANTISÉMITISME AU TEMPS DE FREUD, 147
De la loi et de l'amour : de Saint Paul à Freud, 147
De la haine des juifs à la haine du père, 156
De l'antisémitisme à la haine de soi, 162
L'antisémitisme en Autriche, 173
Psychologie collective et national-socialisme, 179
Les juifs selon Nietzsche, 186
La psychanalyse sous le Troisième Reich, 190
FÉMINITÉ ET JUDAÏTÉ, 203
Bisexualité et bilatéralité, 203
La femme hors de la horde, 208
Judaïté et féminité, 213
De la menace féministe à la féminisation des hommes, 217
Juif et dégénérescence, 222
HERTZL ET FREUD, 227
Hertzl ou la terre intérieure, 227
La régénérescence sioniste, 237
Freud et le sionisme, 242
DE LA FABRIQUE DU PÈRE À LA FIGURE DE MOÏSE, 249
Le père comme origine, 249
Freud, père de la psychanalyse, 260
Du totem au signifiant, 266
L'effacement comme race, 272
Le déni du meurtre, 275
Écrire l'effacement, 282
Moïse, le nom de l'effacement, 287
CONCLUSION, 295
INDEX, 305 |
4° de Couverture : |
Au siècle des Lumières, la sécularisation du judaïsme avait permis le réinvestissement de l'histoire et du politique. Devenu citoyen, et non plus étranger ou apatride, le juif fut plus allemand que les Allemands. Le mythe du juif errant avait vécu et l'Allemagne devenait la « patrie de l'âme juive ». Au XIX siècle, la psychanalyse a boule¬versé les conceptions de l'homme sur la sexualité, l'identité, la tem¬poralité. Le passé n'est pas révolu, il hante le présent, et le corps est l'espace d'une mémoire archivée à travers les symptômes où s'écrit l'histoire du sujet.
Pour Freud, le signifiant juif ne fut pas seulement le signifiant de la révolte et de la résistance à l'antisémitisme, il fut aussi un signifiant éclaté, disséminé, excessif, « quelque chose d'essentiel » qui lui per¬mit de s'extraire de « la majorité compacte ». Il refusa toujours de considérer la psychanalyse comme une science juive mais on ne peut ignorer que la judaïté de Freud regarde la psychanalyse. De la même manière, on ne peut méconnaître sa germanité, avec laquelle il entre¬tenait des rapports ambivalents : « Ma langue est allemande... mais je préfère me dire juif. »
L'assimilation fut la ligne de force du discours antisémite. Le nazisme consacra la rupture avec les idéaux de l'Aufklärung. La psychanalyse, considérée comme science juive, fut ravalée au rang de psychothéra¬pie, sacrifiée sur l'autel de l'adaptation, du conformisme et de la sou¬mission qui furent les valeurs d'asservissement de l'idéologie nazie. La race seule désormais suffisait à définir l'homme.
Aux nazis qui avaient décrété la supériorité de la race aryenne, Freud répond, comme il répond à Jung, qu'il n'y a pas de race pure et domi¬natrice, pas d'humanité homogène mais le brassage, le mélange et le métissage des hommes et des cultures. Moïse devient pour Freud le passeur de l'universel, l'affirmation que c'est l'étranger qui habite l'homme. La véritable filiation ne concerne ni le sang, ni la terre, ni le nom propre, mais la puissance vivifiante du Nom-du-Père qui ins¬crit le sujet dans une généalogie des signifiants, lui permettant de pro¬duire l'héritage plus que de le recevoir.
Georges Zimra, psychanalyste, psychiatre des hôpitaux, a déjà publié chez le même éditeur La passion d'être deux.
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Freud, les juifs, les allemands [texte imprimé] / Georges Zimra, Auteur . - Editions Eres, 2002 . - 322 pages. - ( Point hors ligne) . ISBN : 978-2-7492-0051-4 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
INTRODUCTION, 9
HISTOIRE ET MÉMOIRE JUIVES, 23
Le temps hors du temps, 23
Le messianisme : une ponctuation de la temporalité, 28
Le messianisme : figure des Lumières ?, 32
Dans le ghetto, 37
L'expérience singulière, 41
VERS L'ÉMANCIPATION, 47
En passer d'abord par Spinoza, 47
De la régénération morale à la réforme politique, 52
Les voix de la raison, 60
De l'émancipation à l'assimilation, 66
De l'assimilation à la haine de soi, 73
ALLEMANDS, JUIFS, ET ALLEMANDS, 77
La Wissenchaft des Judentums, 77
La sécularisation du judaïsme, 85
La fabrique identitaire, 93
Juifs et/ou Allemands, symbiose ou ratage ?, 101
FREUD ET LE JUDAÏSME
Vienne au temps de la psychanalyse, 107
Du monothéisme à la "religionde la science", 118
Juif ou Allemand, 126
La psychanalyse est-elle une "scince juive" ?, 135
Rome, Athènes, Jérusalem, 140
L'ANTISÉMITISME AU TEMPS DE FREUD, 147
De la loi et de l'amour : de Saint Paul à Freud, 147
De la haine des juifs à la haine du père, 156
De l'antisémitisme à la haine de soi, 162
L'antisémitisme en Autriche, 173
Psychologie collective et national-socialisme, 179
Les juifs selon Nietzsche, 186
La psychanalyse sous le Troisième Reich, 190
FÉMINITÉ ET JUDAÏTÉ, 203
Bisexualité et bilatéralité, 203
La femme hors de la horde, 208
Judaïté et féminité, 213
De la menace féministe à la féminisation des hommes, 217
Juif et dégénérescence, 222
HERTZL ET FREUD, 227
Hertzl ou la terre intérieure, 227
La régénérescence sioniste, 237
Freud et le sionisme, 242
DE LA FABRIQUE DU PÈRE À LA FIGURE DE MOÏSE, 249
Le père comme origine, 249
Freud, père de la psychanalyse, 260
Du totem au signifiant, 266
L'effacement comme race, 272
Le déni du meurtre, 275
Écrire l'effacement, 282
Moïse, le nom de l'effacement, 287
CONCLUSION, 295
INDEX, 305 |
4° de Couverture : |
Au siècle des Lumières, la sécularisation du judaïsme avait permis le réinvestissement de l'histoire et du politique. Devenu citoyen, et non plus étranger ou apatride, le juif fut plus allemand que les Allemands. Le mythe du juif errant avait vécu et l'Allemagne devenait la « patrie de l'âme juive ». Au XIX siècle, la psychanalyse a boule¬versé les conceptions de l'homme sur la sexualité, l'identité, la tem¬poralité. Le passé n'est pas révolu, il hante le présent, et le corps est l'espace d'une mémoire archivée à travers les symptômes où s'écrit l'histoire du sujet.
Pour Freud, le signifiant juif ne fut pas seulement le signifiant de la révolte et de la résistance à l'antisémitisme, il fut aussi un signifiant éclaté, disséminé, excessif, « quelque chose d'essentiel » qui lui per¬mit de s'extraire de « la majorité compacte ». Il refusa toujours de considérer la psychanalyse comme une science juive mais on ne peut ignorer que la judaïté de Freud regarde la psychanalyse. De la même manière, on ne peut méconnaître sa germanité, avec laquelle il entre¬tenait des rapports ambivalents : « Ma langue est allemande... mais je préfère me dire juif. »
L'assimilation fut la ligne de force du discours antisémite. Le nazisme consacra la rupture avec les idéaux de l'Aufklärung. La psychanalyse, considérée comme science juive, fut ravalée au rang de psychothéra¬pie, sacrifiée sur l'autel de l'adaptation, du conformisme et de la sou¬mission qui furent les valeurs d'asservissement de l'idéologie nazie. La race seule désormais suffisait à définir l'homme.
Aux nazis qui avaient décrété la supériorité de la race aryenne, Freud répond, comme il répond à Jung, qu'il n'y a pas de race pure et domi¬natrice, pas d'humanité homogène mais le brassage, le mélange et le métissage des hommes et des cultures. Moïse devient pour Freud le passeur de l'universel, l'affirmation que c'est l'étranger qui habite l'homme. La véritable filiation ne concerne ni le sang, ni la terre, ni le nom propre, mais la puissance vivifiante du Nom-du-Père qui ins¬crit le sujet dans une généalogie des signifiants, lui permettant de pro¬duire l'héritage plus que de le recevoir.
Georges Zimra, psychanalyste, psychiatre des hôpitaux, a déjà publié chez le même éditeur La passion d'être deux.
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