Titre : |
Souffrance en France : La banalisation de l'injustice sociale |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Christophe Dejours, Auteur |
Editeur : |
Seuil |
Année de publication : |
1998 |
Collection : |
L'histoire immédiate |
Importance : |
210 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-02-032346-8 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
Avant-propos, 9
I - Comment tolérer l’intolérable ?, 17
II — Le travail entre souffrance et plaisir, 27
1 — La crainte de l’incompétence, 30
2 — La contrainte à mal travailler, 33
3 — Sans espoir de reconnaissance, 36
4 — Souffrance et défense, 38
III — La souffrance déniée, 41
1 — Le déni des organisations politiques et syndicales, 41
2 — Honte et inhibition de Faction collective, 45
3 — Émergence de la peur et soumission, 53
4 — De la soumission au mensonge, 61
a) Le maniement de la menace, 64
b) La perplexité des cadres, 69
IV - Le mensonge institué, 71
1 — La stratégie de la distorsion communicationnelle, 71
2 — Le mensonge proprement dit, 76
3 — De la publicité à la communication interne, 76
4 — L’effacement des traces, 78
5 — Les médias de la communication interne, 80
6 — La rationalisation, 84
V — L’acceptation du « sale boulot », 89
1 — Les explications conventionnelles, 89
a) L’explication par référence à la rationalité stratégique, 89
b) L’explication par référence à la criminologie et à la psychopathologie, 91
2 — L’explication proposée : la valorisation du mal, 93
a) Le mal dans les pratiques ordinaires de travail, 93
b) Enrôler les braves gens, 95
3 — Le ressort de la virilité, 100
VI — La rationalisation du mal, 107
1 — La stratégie collective de défense du « cynisme viril », 107
2 — L’idéologie défensive du réalisme économique, 111
3 — Le comportement des victimes au service de la rationalisation, 113
4 — La science et l’économie dans la rationalisation, 116
5 — « Sale boulot », banalité du mal et effacement des traces, 118
VII — Ambiguïtés des stratégies de défense, 121
1 — L’aliénation, 121
2 — Virilité versus travail, 128
3 — Retour sur les stratégies collectives de défense, 129
4 — Réversibilité des positions de bourreau et de victime, 131
5 — Retour sur le mal, 133
VIII - La banalisation du mal, 135
1 — Banalité et banalisation du mal, 135
2 — Le cas Eichmann, 138
3 — L’analyse des conduites d’Eichmann du point de vue psychopathologique, 141
4 — L’analyse des conduites d’Eichmann du point de vue de la psychodynamique du travail, 146
5 — La stratégie défensive individuelle des « œillères volontaires », 150
6 — Limites des stratégies défensives et crise psychopathologique, 153
7 — Banalisation du mal : l’articulation des étages du dispositif, 155
IX — Requalifier la souffrance, 161
1 — La virilité contre le courage, 161
2 — Dé-banaliser le mal, 167
X — Souffrance, travail, action, 171
Bibliographie, 185
Index thématique, 195
Index des auteurs, 197
Remerciements, 195 |
4° de Couverture : |
Les Français souffrent et ne le disent pas.
Comment faisons-nous pour tolérer le sort réservé à ces chômeurs et ces « nouveaux pauvres » dont le nombre ne cesse de croître ? Et comment parvenons-nous, dans le même temps, à accepter sans protester des contraintes de travail toujours plus dures dont nous savons pourtant qu’el|es mettent en danger notre intégrité mentale et physique ?
Christophe Dejours, spécialiste du travail, découvre à |’origine de ce consentement et de cet étrange silence la peur ; puis la honte quand, pour faire fonctionner la machine néolibérale, nous finissons par commettre des actes que pourtant nous réprouvons. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance (subie et infligée) sans perdre la raison, on se protège.
Marquer ses distances par rapport aux victimes du système est un bon moyen pour nier la peur en soi et débarrasser sa conscience de sa responsabilité vis-à-vis d’autrui.
A la lumière du concept de distorsion communicationnelle de Jürgen Habermas et surtout de celui de banalité du mal de Hannah Arendt, Christophe Dejours, patiemment, met au jour le processus qui fonctionne comme un piège. Alors la souffrance devient pensable. Et une autre conception de l’action possible.
Christophe Dejours
Psychiatre, psychanalyste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et directeur du Laboratoire de psychologie du travail. |
Souffrance en France : La banalisation de l'injustice sociale [texte imprimé] / Christophe Dejours, Auteur . - Seuil, 1998 . - 210 pages. - ( L'histoire immédiate) . ISBN : 978-2-02-032346-8 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
Avant-propos, 9
I - Comment tolérer l’intolérable ?, 17
II — Le travail entre souffrance et plaisir, 27
1 — La crainte de l’incompétence, 30
2 — La contrainte à mal travailler, 33
3 — Sans espoir de reconnaissance, 36
4 — Souffrance et défense, 38
III — La souffrance déniée, 41
1 — Le déni des organisations politiques et syndicales, 41
2 — Honte et inhibition de Faction collective, 45
3 — Émergence de la peur et soumission, 53
4 — De la soumission au mensonge, 61
a) Le maniement de la menace, 64
b) La perplexité des cadres, 69
IV - Le mensonge institué, 71
1 — La stratégie de la distorsion communicationnelle, 71
2 — Le mensonge proprement dit, 76
3 — De la publicité à la communication interne, 76
4 — L’effacement des traces, 78
5 — Les médias de la communication interne, 80
6 — La rationalisation, 84
V — L’acceptation du « sale boulot », 89
1 — Les explications conventionnelles, 89
a) L’explication par référence à la rationalité stratégique, 89
b) L’explication par référence à la criminologie et à la psychopathologie, 91
2 — L’explication proposée : la valorisation du mal, 93
a) Le mal dans les pratiques ordinaires de travail, 93
b) Enrôler les braves gens, 95
3 — Le ressort de la virilité, 100
VI — La rationalisation du mal, 107
1 — La stratégie collective de défense du « cynisme viril », 107
2 — L’idéologie défensive du réalisme économique, 111
3 — Le comportement des victimes au service de la rationalisation, 113
4 — La science et l’économie dans la rationalisation, 116
5 — « Sale boulot », banalité du mal et effacement des traces, 118
VII — Ambiguïtés des stratégies de défense, 121
1 — L’aliénation, 121
2 — Virilité versus travail, 128
3 — Retour sur les stratégies collectives de défense, 129
4 — Réversibilité des positions de bourreau et de victime, 131
5 — Retour sur le mal, 133
VIII - La banalisation du mal, 135
1 — Banalité et banalisation du mal, 135
2 — Le cas Eichmann, 138
3 — L’analyse des conduites d’Eichmann du point de vue psychopathologique, 141
4 — L’analyse des conduites d’Eichmann du point de vue de la psychodynamique du travail, 146
5 — La stratégie défensive individuelle des « œillères volontaires », 150
6 — Limites des stratégies défensives et crise psychopathologique, 153
7 — Banalisation du mal : l’articulation des étages du dispositif, 155
IX — Requalifier la souffrance, 161
1 — La virilité contre le courage, 161
2 — Dé-banaliser le mal, 167
X — Souffrance, travail, action, 171
Bibliographie, 185
Index thématique, 195
Index des auteurs, 197
Remerciements, 195 |
4° de Couverture : |
Les Français souffrent et ne le disent pas.
Comment faisons-nous pour tolérer le sort réservé à ces chômeurs et ces « nouveaux pauvres » dont le nombre ne cesse de croître ? Et comment parvenons-nous, dans le même temps, à accepter sans protester des contraintes de travail toujours plus dures dont nous savons pourtant qu’el|es mettent en danger notre intégrité mentale et physique ?
Christophe Dejours, spécialiste du travail, découvre à |’origine de ce consentement et de cet étrange silence la peur ; puis la honte quand, pour faire fonctionner la machine néolibérale, nous finissons par commettre des actes que pourtant nous réprouvons. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance (subie et infligée) sans perdre la raison, on se protège.
Marquer ses distances par rapport aux victimes du système est un bon moyen pour nier la peur en soi et débarrasser sa conscience de sa responsabilité vis-à-vis d’autrui.
A la lumière du concept de distorsion communicationnelle de Jürgen Habermas et surtout de celui de banalité du mal de Hannah Arendt, Christophe Dejours, patiemment, met au jour le processus qui fonctionne comme un piège. Alors la souffrance devient pensable. Et une autre conception de l’action possible.
Christophe Dejours
Psychiatre, psychanalyste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et directeur du Laboratoire de psychologie du travail. |
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