Titre : |
La femme et la mélancolie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Anne Juranville, Auteur |
Editeur : |
Presses universitaires de France (PUF) |
Année de publication : |
1993 |
Collection : |
Écriture, ISSN 02221179 |
Importance : |
330 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-13-045094-8 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
Avant-propos, 5
PREMIÈRE PARTIE – MÉLANCOLIE ET CRÉATION
Prologue : Variation sur la Mélancolie de Dürer, 11
1 — La traversée des apparences, 23
- Position de la Chose, 23
Un soleil noir, Saturne, 23
La mélancolie : du vide à l’extase, 33
jouissance visionnaire et création, 42
- La « mauvaise rencontre » de la Chose, 48
Le traumatisme : quand la Chose se fait objet, 48
La mélancolie ou le refus de l’objet, 52
Histoires d’œil : "Méduse & Cie", 54
- Les modes de rapport à la Chose, 67
Art et sublimation : l’écriture, 67
Mélancolie et incorporation, 86
2 — La construction des apparences, 97
- Le travail des apparences : l'écriture du monde, 97
- L'échafaudage de la réalité : éloge des surfaces « perverses », 104
Un invariant de la thérapeutique de la mélancolie : refaire surface, 104
La construction de l’imaginaire et la « père-version », 106
- Le monde social et la fonction positive de l'illusion, 116
Éloge de l’hypocrisie, 116
Mondanité et snobisme chez Virginia Woolf, 119
3 — Mélancolie et histoire. Destins du sacré, 126
- La tradition. Sacré et sacrifice, 127
Le masque comme fétiche, 127
La communauté et le féminin, 132
- Détraditionalisation et histoire. Le savoir et la science, 137
Prologue : le détachement du réel, 138
Le désenchantement de la nature et la mélancolie, 142
Epilogue : le dénuement de la Chose et le monde contemporain, 145
- Le sacré et l'art, 151
La science et l’art, 151
L’art comme expérience du sacré dans l’histoire, 155
DEUXIÈME PARTIE – L'ÉTERNEL FÉMININ
1 – « La femme et la castration féminine, 161
- Le rire de Déméter ou l'échec de la mélancolie féminine, 161
- De l’ « évidence » féminine à la « théorie » masculine, 167
2 — Que la femme existe : la femme-objet et le statut esthétique des apparences, 171
- L'écriture du corps, 171
Que le voile n’est pas un vain ornement, 171
La "fétichisation objectivante" du corps féminin, 177
Éloge de la mascarade de la beauté comme artifice, 180
Le travail des apparences : le corps écrit, 188
- L’imaginaire féminin. Entre mélancolie et création, 207
La mascarade comme figure. Que la femme n’est pas mélancolique, 207
La butée de l’imaginaire féminin : que la femme ne s’absente jamais de son corps, 210
L'autoportrait, 218
3 — Que la femme n’existe pas : la Chose et la création, 223
- Comme nature morte, la femme est aussi still life, 223
- La demeurée, 226
La jouissance « autre » de la femme, 229
La sublimation sans travail : que la femme, de nouveau, n’est pas mélancolique, 233
- Le désoeuvrement, 237
La pauvreté de l'origine, 238
La cause première du désir, 239
Le poème comme « pérégrination » qui fonde l'origine, 241
La mère et la création de l’autre, 242
TROISIÈME PARTIE – LA FEMME HISTORIQUE
1 — Antigone, héroïne historique mélancolique, 249
- Oedipe ou : que le fils supplante le père, 250
Ouverture de l'espace de l’éthique qu’"Oedipe n’a pas le complexe d’Oedipe", 250
"Antigone, c’est l'héroïne", 252
Le héros comme fils préféré de la mère, 253
- Antigone ou : que la sœur supplante le frère, 255
Antigone, tragédie de soeur, 255
La masculinité d’Antigone, 257
La rivalité frère-soeur, 258
2 — Femmes écrivains, Antigone modernes, 262
- La place de l'écrivain dans le désir maternel : l'identification héroïque chez Virginia Woolf, 262
La reconstitution d’une famille paradigmatique, 262
Le père et le fils, érudits « déficients », 264
Le fils, héros-objet de la mère, 267
Le fils, héros « épique », 271
La vieille fille et la création comme lieu de des—héroïsation, 272
La "solution" de l'androgyne, 277
- Entre mères et filles-écrivains : la passion, 278
Passion, dépression et envie, 281
La passion, antichambre de la mélancolie, 288
- Féminité, écriture et mélancolie, 297
Mme de Staël ou l'incompatibilité de la féminité et de la mélancolie, 297
Colette ou l’écriture comme réparation, 299
Marguerite Duras ou la maladie dépressive de l'écriture, 307
Virginia Woolf ou l'écriture comme sublimation. La femme mélancolique, 314 |
4° de Couverture : |
La fin de ce siècle semble voir s’achever la lente libération des femmes. Cela ne contredit-il pas leur subordination de toujours dans l’ordre social, masculin en son principe ? Une crise d’identité, masculine et féminine, émerge dans notre culture ; dont la question du féminin est le point le plus vif, à l'articulation du structurel et de l'historique. On ne saurait l'aborder, au-delà de tout recours à l'anthropologie, que par référence essentielle à l’inconscient. La mélancolie, épreuve de la perte, considérée dans son lien avec l'expérience extrême de la création, sert ici de révélateur privilégié. La mélancolie féminine y apparaît comme une formation pathologique inséparable de l’histoire, de l’ouverture d’un espace de sublimation absolue qui subvertit 1’ « éternel féminin». S’y dégage l'épure d’une vérité pour l’un et l’autre sexe.
Repris par Lacan pour penser l'éthique, mais laissé ultérieurement en souffrance, le concept de « Chose » se révèle alors tout à fait central. Corrélat de l'Autre, il porte la structure du fantasme (sujet et objet) et les identifications sexuées qui en découlent. Les aspects de la création liés au traumatisme et au travail de deuil ne peuvent être pensés — et de façon radicalement nouvelle, aux limites du discours de la psychanalyse – que par la référence à cette Chose, absolu matériel originel qui se donne comme jouissance et sensation. Ainsi chez Cézanne, ainsi surtout chez Virginia Woolf, figure exemplaire de femme créatrice et mélancolique dont la présence traverse le livre d’un bout à l'autre.
Agrégée de philosophie, diplômée en psychopathologie clinique et psychanalyse, docteur d’État, Anne Juranville est actuellement maître de conférences à l’Université de
Tours. Elle est l’auteur de plusieurs articles sur l'abord psychanalytique de la différence des sexes.
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La femme et la mélancolie [texte imprimé] / Anne Juranville, Auteur . - Presses universitaires de France (PUF), 1993 . - 330 pages. - ( Écriture, ISSN 02221179) . ISBN : 978-2-13-045094-8 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
Avant-propos, 5
PREMIÈRE PARTIE – MÉLANCOLIE ET CRÉATION
Prologue : Variation sur la Mélancolie de Dürer, 11
1 — La traversée des apparences, 23
- Position de la Chose, 23
Un soleil noir, Saturne, 23
La mélancolie : du vide à l’extase, 33
jouissance visionnaire et création, 42
- La « mauvaise rencontre » de la Chose, 48
Le traumatisme : quand la Chose se fait objet, 48
La mélancolie ou le refus de l’objet, 52
Histoires d’œil : "Méduse & Cie", 54
- Les modes de rapport à la Chose, 67
Art et sublimation : l’écriture, 67
Mélancolie et incorporation, 86
2 — La construction des apparences, 97
- Le travail des apparences : l'écriture du monde, 97
- L'échafaudage de la réalité : éloge des surfaces « perverses », 104
Un invariant de la thérapeutique de la mélancolie : refaire surface, 104
La construction de l’imaginaire et la « père-version », 106
- Le monde social et la fonction positive de l'illusion, 116
Éloge de l’hypocrisie, 116
Mondanité et snobisme chez Virginia Woolf, 119
3 — Mélancolie et histoire. Destins du sacré, 126
- La tradition. Sacré et sacrifice, 127
Le masque comme fétiche, 127
La communauté et le féminin, 132
- Détraditionalisation et histoire. Le savoir et la science, 137
Prologue : le détachement du réel, 138
Le désenchantement de la nature et la mélancolie, 142
Epilogue : le dénuement de la Chose et le monde contemporain, 145
- Le sacré et l'art, 151
La science et l’art, 151
L’art comme expérience du sacré dans l’histoire, 155
DEUXIÈME PARTIE – L'ÉTERNEL FÉMININ
1 – « La femme et la castration féminine, 161
- Le rire de Déméter ou l'échec de la mélancolie féminine, 161
- De l’ « évidence » féminine à la « théorie » masculine, 167
2 — Que la femme existe : la femme-objet et le statut esthétique des apparences, 171
- L'écriture du corps, 171
Que le voile n’est pas un vain ornement, 171
La "fétichisation objectivante" du corps féminin, 177
Éloge de la mascarade de la beauté comme artifice, 180
Le travail des apparences : le corps écrit, 188
- L’imaginaire féminin. Entre mélancolie et création, 207
La mascarade comme figure. Que la femme n’est pas mélancolique, 207
La butée de l’imaginaire féminin : que la femme ne s’absente jamais de son corps, 210
L'autoportrait, 218
3 — Que la femme n’existe pas : la Chose et la création, 223
- Comme nature morte, la femme est aussi still life, 223
- La demeurée, 226
La jouissance « autre » de la femme, 229
La sublimation sans travail : que la femme, de nouveau, n’est pas mélancolique, 233
- Le désoeuvrement, 237
La pauvreté de l'origine, 238
La cause première du désir, 239
Le poème comme « pérégrination » qui fonde l'origine, 241
La mère et la création de l’autre, 242
TROISIÈME PARTIE – LA FEMME HISTORIQUE
1 — Antigone, héroïne historique mélancolique, 249
- Oedipe ou : que le fils supplante le père, 250
Ouverture de l'espace de l’éthique qu’"Oedipe n’a pas le complexe d’Oedipe", 250
"Antigone, c’est l'héroïne", 252
Le héros comme fils préféré de la mère, 253
- Antigone ou : que la sœur supplante le frère, 255
Antigone, tragédie de soeur, 255
La masculinité d’Antigone, 257
La rivalité frère-soeur, 258
2 — Femmes écrivains, Antigone modernes, 262
- La place de l'écrivain dans le désir maternel : l'identification héroïque chez Virginia Woolf, 262
La reconstitution d’une famille paradigmatique, 262
Le père et le fils, érudits « déficients », 264
Le fils, héros-objet de la mère, 267
Le fils, héros « épique », 271
La vieille fille et la création comme lieu de des—héroïsation, 272
La "solution" de l'androgyne, 277
- Entre mères et filles-écrivains : la passion, 278
Passion, dépression et envie, 281
La passion, antichambre de la mélancolie, 288
- Féminité, écriture et mélancolie, 297
Mme de Staël ou l'incompatibilité de la féminité et de la mélancolie, 297
Colette ou l’écriture comme réparation, 299
Marguerite Duras ou la maladie dépressive de l'écriture, 307
Virginia Woolf ou l'écriture comme sublimation. La femme mélancolique, 314 |
4° de Couverture : |
La fin de ce siècle semble voir s’achever la lente libération des femmes. Cela ne contredit-il pas leur subordination de toujours dans l’ordre social, masculin en son principe ? Une crise d’identité, masculine et féminine, émerge dans notre culture ; dont la question du féminin est le point le plus vif, à l'articulation du structurel et de l'historique. On ne saurait l'aborder, au-delà de tout recours à l'anthropologie, que par référence essentielle à l’inconscient. La mélancolie, épreuve de la perte, considérée dans son lien avec l'expérience extrême de la création, sert ici de révélateur privilégié. La mélancolie féminine y apparaît comme une formation pathologique inséparable de l’histoire, de l’ouverture d’un espace de sublimation absolue qui subvertit 1’ « éternel féminin». S’y dégage l'épure d’une vérité pour l’un et l’autre sexe.
Repris par Lacan pour penser l'éthique, mais laissé ultérieurement en souffrance, le concept de « Chose » se révèle alors tout à fait central. Corrélat de l'Autre, il porte la structure du fantasme (sujet et objet) et les identifications sexuées qui en découlent. Les aspects de la création liés au traumatisme et au travail de deuil ne peuvent être pensés — et de façon radicalement nouvelle, aux limites du discours de la psychanalyse – que par la référence à cette Chose, absolu matériel originel qui se donne comme jouissance et sensation. Ainsi chez Cézanne, ainsi surtout chez Virginia Woolf, figure exemplaire de femme créatrice et mélancolique dont la présence traverse le livre d’un bout à l'autre.
Agrégée de philosophie, diplômée en psychopathologie clinique et psychanalyse, docteur d’État, Anne Juranville est actuellement maître de conférences à l’Université de
Tours. Elle est l’auteur de plusieurs articles sur l'abord psychanalytique de la différence des sexes.
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