Titre : |
Pouvoirs de l'horreur : Essai sur l'abjection |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Julia Kristeva, Auteur |
Editeur : |
Seuil |
Année de publication : |
1980 |
Collection : |
Tel Quel |
Importance : |
256 pages |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-02-005539-0 |
Langues : |
Français (fre) |
Sommaire : |
Approche de l’abjection, 7
De quoi avoir peur, 41
De la saleté à la souillure, 69
Sémiotique de l’abomination biblique, 107
... Qui tollis peccata mundi, 133
Céline : ni comédien ni martyr, 155
Douleur/horreur, 163
Ces femelles qui nous gâchent l’infini..., 183
« Juivre ou mourir », 203
Au commencement et sans fin..., 221
Pouvoirs de l’horreur, 243 |
4° de Couverture : |
Pourquoi l’abjection ?
Pourquoi y a-t-il ce « quelque chose » qui n’est ni sujet ni objet, mais qui, sans cesse, revient, révulse, repousse, fascine ? Pourquoi de l’abject ?
Ce n’est pas la névrose. On l’entrevoit dans la phobie, la psychose. Il s’agit d’une explosion que Freud a touchée mais peut-être aussi évitée, et que la psychanalyse, si elle veut aller plus loin que sa simple répétition, devrait être de plus en plus pressée d’entendre.
Car l’histoire et la société nous l’imposent. Dans l’horreur. Les rites, les religions, l’art ne feraient-ils rien d’autre que de conjurer l’abjection ?
Le sacré n’est pas seulement tabou du meurtre du père mais interdit de l’inceste : rites de souillure. La Loi biblique implique une impureté radicale dans l’alimentation. Le péché chrétien intériorise l’abomination et tente de la résorber dans le Verbe. Tout ordre symbolique est hanté par cette procédure de séparation. Procédure dont le monde dans lequel nous vivons déchaîne la crise.
D’où l’étrange révélation de la littérature : Dostoïevski, Lautréamont, Proust, Artaud et, de façon sans doute hyper-symptomatique, Céline.
Le voici maintenant cet habitant des frontières, sans identité, sans désir ni lieu propres, errant, égaré, douleur et rire mélangés, rôdeur écœuré dans un monde immonde.
C’est le sujet de l’abjection. |
Pouvoirs de l'horreur : Essai sur l'abjection [texte imprimé] / Julia Kristeva, Auteur . - Seuil, 1980 . - 256 pages. - ( Tel Quel) . ISBN : 978-2-02-005539-0 Langues : Français ( fre)
Sommaire : |
Approche de l’abjection, 7
De quoi avoir peur, 41
De la saleté à la souillure, 69
Sémiotique de l’abomination biblique, 107
... Qui tollis peccata mundi, 133
Céline : ni comédien ni martyr, 155
Douleur/horreur, 163
Ces femelles qui nous gâchent l’infini..., 183
« Juivre ou mourir », 203
Au commencement et sans fin..., 221
Pouvoirs de l’horreur, 243 |
4° de Couverture : |
Pourquoi l’abjection ?
Pourquoi y a-t-il ce « quelque chose » qui n’est ni sujet ni objet, mais qui, sans cesse, revient, révulse, repousse, fascine ? Pourquoi de l’abject ?
Ce n’est pas la névrose. On l’entrevoit dans la phobie, la psychose. Il s’agit d’une explosion que Freud a touchée mais peut-être aussi évitée, et que la psychanalyse, si elle veut aller plus loin que sa simple répétition, devrait être de plus en plus pressée d’entendre.
Car l’histoire et la société nous l’imposent. Dans l’horreur. Les rites, les religions, l’art ne feraient-ils rien d’autre que de conjurer l’abjection ?
Le sacré n’est pas seulement tabou du meurtre du père mais interdit de l’inceste : rites de souillure. La Loi biblique implique une impureté radicale dans l’alimentation. Le péché chrétien intériorise l’abomination et tente de la résorber dans le Verbe. Tout ordre symbolique est hanté par cette procédure de séparation. Procédure dont le monde dans lequel nous vivons déchaîne la crise.
D’où l’étrange révélation de la littérature : Dostoïevski, Lautréamont, Proust, Artaud et, de façon sans doute hyper-symptomatique, Céline.
Le voici maintenant cet habitant des frontières, sans identité, sans désir ni lieu propres, errant, égaré, douleur et rire mélangés, rôdeur écœuré dans un monde immonde.
C’est le sujet de l’abjection. |
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